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J'ai 20 ans, je veux mourir

22/06 à 19:44

 A l'appart, ça fait un peu glauque pour la colloc. Sans compter les frais de nettoyage. Et puis j'imagine la scène pour elle, j'imagine sa tête en ouvrant la porte. Ce que je n'imagine pas, par contre, c'est sa réaction. Panique ? Horreur ?
Peu importe.

La forêt.
Il y en a une juste à côté. Son seul défaut est d'être trop fréquentée. Il faut tout de même un minimum de solitude - combien exactement je ne sais pas -1h ou plus, le fait est que je ne suis pas sure de les avoir.

Il est étrange de voir à quel point certaines choses doivent être minutieusement préparées, tandis que d'autres peuvent être laissées à l'abandon. Pas besoin de ranger ses affaires, de faire ses valises comme avant un voyage - surtout, ne pas oublier sa brosse à dent, ne rien laisser à pourrir dans le frigo.
Par contre, il faut bien s'occuper des plantes et des animaux : beaucoup d'eau et assez de nourriture pour tenir jusqu'à ce que quelqu'un pense à s'occuper d'eux. Laisser quelques lettres, pour dire tout ce qu'on aura jamais eu l'occasion de dire. Penser un peu, se souvenir.

J'en rêve chaque nuit. Evidemment c'est incohérent, mais tout y est  angoissant comme ces films d'horreur où la mort se distribue au cours d'un jeu. Moi c'est cette vie qui est en train de me tuer. Heureusement, je mourrais avant qu'elle n'en est eu le temps.

16/06 à 23:41

A chaque fois, avant de rentrer chez moi, je suis content.
"Ca va me faire du bien."

A chaque fois, quand je rentrer chez moi, je pleure.
"Mais qu'est-ce que je fous là ?"

Leur indifférence, mon incapacité à leur parler, je me sens d'autant plus isolé qu'ils sont près de moi.

10/06 à 22:46

Qu'écrire ?
A qui ?
Pour dire quoi ?

Un suicide, ça met déjà un beau bordel. Alors faut-il mettre tout ce qu'on a sur le cœur, ou apaiser avec des mots réconfortants - ce n'est pas de votre faute, merci pour tout ?
Faut-il faire du politiquement correct, s'adresser à chacun pour bien qu'ils voient que oui, on a bien pensé à eux ? Ou juste à ceux auxquels on a vraiment quelque chose à dire ?

7/06 à 22:00

Les lumières éteintes, on se sentirait presque près à hurler son désespoir.

Sourire pour ne pas être seul.
Vaut-il mieux se perdre soi-même à force de mensonges, ou perdre tout le reste à cause de la vérité ? Quand on ne sait même plus si on a encore envie d'être avec eux.

Vouloir tout et son contraire.


7/06 à 10:08

Ce n'est pas vraiment vouloir mourir.
C'est juste cette vie-là dont on ne veut plus.

Souffrances, mais surtout désillusions.

A qui la faute ?

Toute notre enfance, on nous aura donné du rêve, qu'est-ce que tu veux faire plus tard, ce genre de conneries.
On nous fait voir notre futur comme un jouet : on choisit dans le catalogue, et il n'y a plus qu'à attendre Noël.

Quelques années plus tard, quelques années trop tard en fait, on découvre le mensonge et on se retrouve désemparé devant l'ampleur de notre erreur.
On avait beau savoir que les princesses ne finissaient pas toujours avec les princes, que tout ne serait toujours pas rose, on s'imaginait que ce serait passager et que globalement, le jeu en vaudrait la chandelle.

"On fait rarement ce qu'on veut dans la vie"

Pourquoi attend-on si tard pour nous le dire ?
Parents cruels, parents égoïstes, vous faites rêver vos enfants et les trouvez puérils quand ils refusent de se contenter de la vie ordinaire que vous leur offrez.
Vous créez des enfants gâtés qui pleurent leur égoïsme et qui se maudissent de ne savoir apprécier ce que certains rêveraient d'avoir.

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